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Maladies

Maladies du lapin :

Encéphalitozoonose

L’encéphalitozoonose est une maladie neurologique d’origine parasitaire.

1  – ETIOLOGIE :

encephalitozoon cuniculi ou plus simplement e-cuniculi.

C’est un parasite unicellulaire qui se déplace dans le sang et siège principalement dans le cerveau ou les reins.

30 à 97% des lapins sont infectés par ce protozoaire mais ne développent pas de maladie. Ceci s’explique probablement par un meilleur système immunitaire et des facteurs génétiques pas encore bien déterminés.

Modes de contamination :

  • Le mode le plus fréquent est la transmission par la mère via le sang et le lait maternel et les urines 
     

  • Si le protozoaire est logé dans les reins il peut être évacué via les urines et contaminé un autre lapin qui ingèrerait des aliments souillés par cette urine. Une fois ingéré le protozoaire passe dans le sang via les intestins et se logent dans les tissus cérébraux et rénaux ainsi que dans la moelle épinière. 
     

  • La contamination aérienne est rare mais elle est possible via les poumons 
     

  • Ingestion d’aliments souillés par de l’urine de rongeurs. Les emballages doivent toujours être hermétiques si vous stockez dans votre garage ou cave et qu’il y a des souris.

2  - SYMPTOMES ET LESIONS :

Les symptômes sont avant tout rénaux, ophtalmiques et neurologiques : 
- syndrome vestibulaire (perte d’équilibre, torticolis) 
- paralysie 
- faiblesse de l’arrière train (peut être unilatérale) 
- perte d’appétit 
- fatigue 
- prise de boisson excessive 
- incontinence 
- insuffisance rénale 

 

3 –DIAGNOSTIC :

 

Pour poser le diagnostic il faut à la fois rechercher les preuves de la présence de l’e-cuniculi mais aussi écarter les autres causes possibles : 
- analyses sanguines pour rechercher la présence d’anticorps (Il faut souvent faire une prise de sang pour le diagnostic et une suivante 20-30 jours plus tard pour le confirmer). Ce test ne suffit pas à lui seul à poser le diagnostic car selon les pays, régions et groupes de lapins 30 à 97 % des lapins sont positifs. C’est juste un élément du diagnostic. Peu de laboratoires réalisent ce test, il faut une dizaine de jours pour obtenir le résultat, en cas de doute on débute donc le traitement sans attendre les résultats des analyses. Un résultat positif démontre uniquement que le lapin a été exposé au protozoaire mais il ne prouve pas qu’il est responsable des symptômes. 
- radio ou scanner pour rechercher d’autres causes de problèmes neurologiques ou rénaux ( A.V.C, otite interne, abcès, problème dentaire, tumeur, accident, infection,…) 
- analyses d’urine pour rechercher des spores 
- biopsies des tissus cérébraux et rénaux. Cette technique est très risquée et bien souvent le risque est plus élevé que l’intérêt à pratiquer l’examen.

 

4 – TRAITEMENT :

 

Les traitements sont peu nombreux et leur efficacité n’est pas totale. 
Le traitement de base reconnu comme étant le plus efficace est le « panacur ». Le traitement est long et peut aller de 3 semaines minimum à plusieurs mois. Il est bien toléré par le lapin. 
Le « ponazuril », traitement anti-protozoaire conçu pour le cheval rencontre lui aussi un certain succès dans la lutte contre l’e-cuniculi mais est peu utilisé chez le lapin car peu pratique et extrêmement coûteux. 
En Grande Bretagne le panacur est parfois associé à un anticoccidien le toltrazuril qui semble avoir des effets positifs. 
Un antibiotique et/ou un anti-inflammatoire ainsi que de la vitamine B sont souvent donnés en complément du traitement pour traiter non plus le protozoaire mais les conséquences de l’infection par le protozoaire. 

 

sur prescription vétérinaire

 

 

Accompagner le lapin dans les soins :

Le lapin souffrant de problème neurologique doit avoir un environnement adapté et très réduit afin d’éviter les chutes et accidents. L’utilisation d’une cage est indiquée, il suffit de placer le lapin dans une toute petite cage bien rembourrée pour le maintenir immobile. De cette manière il ne peut pas se blesser et peut se reposer complètement. Une grande cage de transport pour chat peut faire l’affaire. Le lapin doit pouvoir s’étendre de tout son long mais ne doit pas pouvoir se déplacer. 
Si le lapin a des problèmes uninaires, il faudra essayer de le maintenir le plus propre et sec possible afin d’éviter les infections dermatologiques secondaires. Le gavage sera souvent indispensable. 

Désinfecter l’environnement du lapin malade

Seule l’eau de javel permet une destruction des spores. Tout élément qui a pu être souillé par de l’urine doit être soigneusement désinfecté

Transmission à l’homme

Le risque de transmission du lapin à l’homme est presque nul mais est cependant possible si le sujet est très immunodéprimé (personne ayant subi une greffe ou personne atteinte du sida en particulier ainsi que les nouveaux nés). Ces personnes ne doivent plus avoir de contact avec l’urine du lapin malade et doivent se laver les mains après chaque contact avec l’animal. L’hygiène du bac à litière doit être parfaite.

 

 

 

Maladies virales du lapin

 

 

 

Myxomatose :

C’est la maladie virale la plus connue en France. Elle est très contagieuse.

1 – ETIOLOGIE :

Poxvirus : famille des leporipoxvirus.

Il en existe plusieurs catégories plus ou moins pathogènes.
Contamination : Piqûre et contact avec des insectes (puces, moustiques, mouches), par la semence du mâle ou par simple contact.

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

 

Forme classique aiguë : évolution très rapide et forte mortalité. Cette forme de myxomatose tend à disparaître.

Forme classique nodulaire : forme fréquente en élevage fermier.

Une simple rougeur apparaît au niveau de la piqure qui va s’étendre, des gonflements apparaissent sur les paupières, les oreilles, les parties génitales et le nez. La tête est tuméfiée et on observe des écoulements purulants au niveau des yeux…

 

3 – TRAITEMENT :

Même si aucun traitement n’existe, il existe des vaccins...
Désinfecter et pulvériser un produit virucide sur le matériel de l’élevage régulièrement…

4 – PREVENTION :

Installer des moustiquaires et des insecticides (le gasoil est un excellent répulsif (en bouteille suspendue).
Désinfecter l’environnement régulièrement.
Vacciner  régulièrement !

 

 

 

 

La maladie hémoragique virale du lapin : V.H.D.

 

La maladie hémorragique virale (ou VHD) a été découverte en 1984, en Chine.

En France, les premiers cas sont identifiés en 1988.             

De nombreux foyers apparaissent régulièrement autant dans les élevages que dans le milieu naturel (tendant même vers une pandémie). Cette maladie touche les lapins adultes ou pré-adultes.

1 – ETIOLOGIE :

Le Calicivirus en est responsable
Transmission possible par contact de lapin à lapin, piqures (moustiques, puces...), crottes de chien ou simple contact de matériel contaminé !                Elle se développe très rapidement, le lapin est excréteur 24 heures après sa contamination.
Le virus résiste au froid il est viable près de 6 mois en extérieur…

2 – SYMPTOMES :

La maladie évolue très rapidement vers la mort (48 heures).
Les signes clinique sont très légers voire inexistants !                                        On peut parfois noter quelques difficultés respiratoires, immobilité de l’animal dans un coin de la cage, pattes avant étirées, tête souvent en l’air.
Hypothermie environ 38°C (précédée d’un pic thermique (jusqu’à 41.5°C) la veille).

A la mort, sang autour des narines ou à la sortie du conduit anal.

3 – TRAITEMENT :  Aucun traitement possible mais il existe des vaccins...

 

4 – PREVENTION :

 

Eviter le fourrage des champs à lapins sauvages contaminés et le fourrage vert…
Désinfecter le matériel…
Stopper les prêts ou échanges de reproducteurs


Vacciner : l’immunité est efficace environ 7 jours après la vaccination en fonction du vaccin

Les maladies bactériennes

 

La pasteurelose ou coryza

 

La pasteurellose une maladie bactérienne très courante chez les lapins : ils en sont tous porteurs.

Elle se caractérise par une atteinte de l’arbre respiratoire mais aussi par des affections purulentes d’autres organes, voire par une septicémie.

Connue depuis longtemps, elle reste une des causes de mortalité les plus fréquentes dans les clapiers.

1 – ETIOLOGIE :

Pasteurella multocida : coccobacille immobile et asporulé.

On observe une mauvaise résistance, à la chaleur, au dessèchement et aux antiseptiques.
Par contre, on le trouve dans presque tous les organismes, surtout au niveau des voies respiratoires hautes mais également dans les intestins.

Le mode de transmission est très large il se fait par contact, ingestion d’eau ou d’aliments contaminés, par les déjections, les puces, tiques et poux.

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

La maladie apparaît quand le lapin est affaibli (humidité, refroidissement, stress, alimentation incomplète).
Eternuements de plus en plus fréquents, suivis d’un écoulement nasal transparent, devenant blanchâtre à jaune, plus épais.
L’intérieur des pattes avant est tâché de jaune ou de brun.
Ecoulement au niveau des yeux.
Difficultés respiratoires, pneumonie, bronchite ou pleurésie.
Localisation extra-respiratoire : peau (abcès cutanés, inflammations suppuratives), mamelles (abcès), utérus (métrites).

 

Les lésions rencontrées sont variées :

- Abcès volumineux (gorge, patte, dos)
- Nez : écoulement purulent
- Poumon rouge foncé de consistance modifiée et abcès,        

- Pleurésie : dépôt de fibrine ou de pus à la surface de la plèvre.
- Abcès fréquents au niveau des mamelles
- possible présence de pus dans l’utérus.

 

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire (antibiotiques)

 

4 – PREVENTION :

Bonne hygiène                                                                

Limiter l’humidité
Eviter les courants d’air et la chaleur excessive.
Aérer les locaux.

La colibaccilose

Elle fait partie des grandes pathologies cunicoles.

En bonne santé, le lapin possède peu de colibacilles dans son tube digestif. Leur développement est favorisé par un dérèglement du pH intestinal qui favorise la colonisation.

1 – ETIOLOGIE :

Souches entéropathogènes d’ Escherichia coli 

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

  • Chez les reproductrices : diarrhée brutale autour des mises bas.

  • Chez les lapereaux au nid : dans les 10 premiers jours après la mise bas : diarrhée jaunâtre.

  • Chez les lapins sevrés : les intestins se remplissent de liquide avec des hémorragies pétéchiales de la face séreuse. On observe une prostration, une diarrhée très liquide qui survient dans les 20 jours après le sevrage.

 

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire

4 – PREVENTION :

Hygiène générale
Régime alimentaire à haute teneur en fibres chez les lapins sevrés 
Isoler les animaux touchés
Eviter les renouvellements trop importants du cheptel

 

Staphylococcie

Après les crises des années 1982-1985, la staphylococcie semblait de mieux en mieux maîtrisée. Elle a repris depuis 1992 une place importante avec des affections chroniques.

1 – ETIOLOGIE :

Staphylococcus aureus : cocci immobile de diamètre de 0,1-1 mm. Il se présente isolé et se divise pour former des amas réguliers de diplocoques ou des paquets rappelant une grappe de raisin.

Il résiste aux variations de température et au choc osmotique. On le retrouve chez des porteurs sains au niveau de la peau et des muqueuses.
Transmission par contact (mains des manipulateurs, aiguilles et litière des nids)

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Expression aigue ou chronique 
Amaigrissement des jeunes femelles lors des trois premières mises bas.
Mortalité anormale au nid.
Maux de pattes fréquents, mammites, abcès…

Forme aigue septicémique

Fièvre, dépression, anorexie et mort.

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire

4 – PREVENTION :

 

Surveillance et dépistage
Hygiène des interventions et des nids 
Elimination des lapins touchés ou soupçonnés de l’être…

 

L'enterocoxémie

Surtout connu en élevage industriel.

Elle touche majoritairement les lapins âgés de 4 à 8 semaines, mais aussi les adultes et les jeunes. Sa transmission est mal connue…

1 - ETIOLOGIE :

Clostridium perfringens de type A 
Clostridium perfringens de type E (rare)
Les écarts de température de plus de 10°C entre le jour et la nuit et l’humidité accentuent les risques.

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Mortalité brutale
Après autopsie : intestin dilaté, contenu caecal liquide malodorant avec des gaz, paroi hémorragique, foie dégénéré et reins congestionnés
Autres signes : léthargie, pelage rugueux, léger ramollissement des crottes et production de mucus, région péri-anale souillée par des matières fécales brun verdâtre, ballonnements (gros ventre)...

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire, il existe des vaccins et traitement curatif et préventif.

4 - PREVENTION

Réduire le stress 
Eviter les consommations irrégulières
Favoriser les régimes alimentaires à haute teneur en fibres (foin et paille à volonté)

 

Syphilis a tréponèmes

Maladie vénérienne spécifique au lapin, la syphilis (Spirochétose ou encore Tréponèmose) est une maladie devenue très rare.

Elle se rencontre en élevages fermiers, dans des conditions de mauvaise hygiène ou d’introduction d’un mâle contaminé.

1 – ETIOLOGIE :

Treponema cuniculi : tréponème très mobile, spiralé, se déplaçant par ondulation.
Même si ce germe est proche de celui de la syphilis humaine, la transmission à l’homme est impossible.
La contamination se fait au moment de l’accouplement, à partir des sérosités, des croûtes ou des poils contaminés. Les replis périgénitaux peuvent héberger le tréponème plusieurs semaines sans se multiplier. Les lapins peuvent aussi être contaminés dans des cages souillées par des croûtes ou des sérosités.


Incubation : 3 à 6 semaines

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Le mâle ne veut pas saillir. Inflammation du prépuce et du fourreau. Pénis irrité. Inflammation des testicules.
Sur le scortum ou les lèvres de la vulve apparaissent des petites vésicules et des croûtes épaisses (observées aussi sur les paupières et le nez). Ces croûtes ne disparaissent pas et se reforment dès qu’on les retire.

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire

4 – PREVENTION :

Faire observer une quarantaine pour les mâles achetés 
Désinfection de l’habitat

 

La salmonélose

Maladie dont le nombre de cas est en augmentation, la salmonellose peut toucher toutes les espèces animales, y compris l’Homme.

1 – ETIOLOGIE :

Salmonella typhimurium et Salmonella enteritidis

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Avortement en fin de gestation
Mortalité des femelles en fin de gestation ou mise bas avec diarrhée, parfois péritonite
Mortalités au nid en fin de première semaine avec diarrhée.


Lésions : hypertrophie de la rate, nécrose hépatique, nécrose de l’appendice du caecum, péricardite, entérite

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire

4 – PREVENTION :

Bonne hygiène

 

 

Les maladies parasitaires

 

La coccidiose

La coccidiose du lapin s’exprime sous deux formes : hépatique et intestinale.

La forme hépatique reste fréquente en élevage fermier, comme la forme intestinale.

1 - ETIOLOGIE :

  • Forme hépatique :  Emeria stiedae

  • Forme intestinale : E.magna, E.irresidua, E.piriformis, E.intestinalis et E.flavescens…

Cycle direct : transmission par eau et aliment contaminés
Emission d’ookystes qui sporulent (30-60 heures dans des conditions favorables)
Un ookyste ingéré donnera 3 millions d’ookystes émis.
Multiplication dans les cellules intestinales selon l’espèce du jejunum (partie centrale de l’intestin grèle) jusqu’au rectum.
La période d’infection à la libération des ookystes va de 5 jours à 14 jours…

 

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Forme intestinale :

Perte de poids et sous-consommation
Pour les souches les plus pathogènes, diarrhée, déshydratation, mortalité.

Forme hépatique :

Forme latente (ralentissement de la croissance)
Destruction des cellules du foie
Petits nodules blancs jaunâtres dans le parenchyme hépatique, la vésicule et les canaux biliaires

3 – TRAITEMENT : 

Sur prescription vétérinaire                              

4 – PREVENTION :

Brûler les litières et flamber les fonds de cage.
Nettoyer les cages et les grilles avec un jet de vapeur haute pression, ou une solution à 10% d’ammoniac.
Garder les clapiers secs et propres. Frotter régulièrement les grilles à la brosse métallique.
Eviter le stress (Intervention à horaires réguliers).
Une prévention médicamenteuse possible

 

La galle des oreilles

Gale psoroptique ou otacariose, cette parasitose fréquente chez le lapin provoque rarement la mort mais est à l’origine de troubles comportementaux et affaiblit les animaux.

1 – ETIOLOGIE :


Psoroptes cuniculi : acariens qui se multiplient à l’abri et à la chaleur de l’oreille.
Des sarcoptes peuvent coloniser les conduits auditifs.

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Au début : symptômes discrets. L’animal se secoue fréquemment la tête et se gratte parfois. On peut observer du cérumen dans le fond de l’oreille.
 

Plus tard : torticolis et spasmes des muscles oculaires. Les oreilles peuvent saigner et la palpation est douloureuse. Une surinfection bactérienne est possible. L’animal maigrit et peut succomber à des infections secondaires.

Le dépôt de cérumen est important et des croûtes disposées en feuillets apparaissent.

3 - TRAITEMENT :


Sur prescription vétérinaire : Antigalle bio V. / Ivomec D…

4 - PREVENTION :


Isoler les sujets atteints. 
Traiter l’ensemble des animaux en contact avec l’animal contaminé.
Nettoyer et désinfecter les cages.
Inspecter plus particulièrement les nouveaux venus dans l’élevage.

 

 

Strongyloses

Les strongyloses, rares en élevage rationnel de lapin, sont un peu plus fréquentes en élevage fermier (0,5% des lapins ayant des colliques).

1 – ETIOLOGIE :

Intestin : Trichostrongylus retortaeformis et Trichostrongylus axeï
Estomac : Graphydium strigosum (rare en Europe).

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Anémie
Amaigrissement
Diarrhée modérée

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire

4 – PREVENTION :

Ne pas distribuer de végétaux provenant de pâtures où sont élevés des bovins non vermifugés.

 

 

Oxyurose

L’oxyurose est extrêmement fréquente. Cette parasitose n’a pas d’importance clinique majeure mais elle dérange énormément les lapins.

1 – ETIOLOGIE :

Passalurus ambiguus (ver rond de 0.5 à 1cm)
Cycle direct : contamination par aliments et eaux souillées

Localisation des vers adultes dans le caecum et le gros intestin
Les femelles pondent aux environs de l’anus

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Amaigrissement
Grattages fréquents de la zone anale
Surinfection fréquente pouvant entraîner une parésie caecale avec diarrhée.

3 - TRAITEMENT ET PREVENTION :

Consulter votre vétérinaire


La galle du corps et de la tête

 

Rare en France, on la rencontre sur des sujets qui cohabitent avec d’autres rongeurs domestiques. Elle peut provoquer des mortalités en l’absence de traitement.

1 – ETIOLOGIE :

·               Sarcopte scabiei :

 

Acarien possédant des pattes courtes avec des ventouses portées par des pédicules longs et non articulés, rostre court et carré.

Son corps est globuleux et la face dorsale porte des écailles triangulaires.

Il possède deux groupes d'épines :

 

3 paires antérieures et 7 paires postérieures.

 

Il vit dans la peau du lapin et creuse des galeries dans l’épiderme.

·               

               Notoedres cati :

 

Acarien possédant des pattes courtes avec des ventouses portées par des pédicules longs et non articulés, rostre court et carré.

Sa forme est circulaire et la face dorsale porte des stries concentriques et de petites écailles semi-circulaires.

Il possède deux groupes d’épines :

 

4 paires d’épines antérieures et 6 paires postérieures.

 

Il vit dans la peau du lapin et creuse des nids.

 

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Grattage presque permanent, notamment de la tête.


Dépilation sur le menton, le nez, la tête, la base des oreilles et le contour des yeux.


Surinfection des lésions possible.

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire     Exemple de produit : Antigalle bioV. 

4 – PREVENTION :

Isoler l’animal malade : maladie très contagieuse et transmissible à l’homme.


L’application préventive d’un acaricide dans les locaux, n’est pas nécessaire (parasitose rare), sauf si des cas se déclarent dans l’élevage.
 

 

La teigne

 

 

1 – ETIOLOGIE :

Trichophyton mentagrophytes (le plus fréquent)


Microsporum canis

2 - SYMPTOMES ET LESIONS :

Dépilation rougeâtre de forme circulaire, recouverte par une matière floconneuse blanche.
Souvent visible sur les oreilles et la tête…


Rarement sur-infectée


Une tonte peut laisser paraitre les zones d’implantation (les poils longs cachent les lésions)


Existe une forme rare dite « tondante » : l’animal a des poils cassés à leur base sur l’ensemble du corps

3 – TRAITEMENT :

Sur prescription vétérinaire    Exemple de produit : Imavéral

4 - PREVENTION :

Nettoyer régulièrement les élevages (poils morts = vecteurs de la teigne)
 

 

 

 

 

Maladies du cochon d'Inde

 

Les maladies de l'appareil respiratoire 

Coryza et Pneumonie

Ce sont les maladies contagieuses les plus courantes, souvent déclenchées par de mauvaises conditions de vie (malnutrition, stress, froid...). L'animal a de grande difficultés pour respirer, il présente des sécrétions nasales et oculaires et parfois des cas de mort subite.

 

Le coryza évolue souvent en pneumonie. On observe parfois une infection de l'oreille interne, provoquant un symptôme de "torticolis". La guérison se fait après un traitement massif aux antibiotiques, mais les rechutes sont courantes.

 

Les maladies de la peau, les parasites externes, champignons &

autres...

L'alopécie (chute de poils)

L'alopécie n'est pas une maladie mais plutôt un symptôme qui peut avoir différentes causes :

-  carence en vitamines,

-  changements hormonaux (dont gestation),

-  parasites...

 

N'oubliez pas que le cochon d'Inde mue au printemps et en automne. Il est donc normal qu'il perde beaucoup de poils pendant ces périodes.

Chez une femelle, quand l'alopécie est localisée symétriquement de chaque côté des flancs, elle traduit souvent la présence de kystes ovariens.

NB : Pas de poils derrière les oreilles ? C'est tout à fait normal ! A l'inverse de la majorité des rongeurs, le cochon d'Inde a les oreilles très peu poilues. Et c'est valable aussi pour une petite zone du cou qui se trouve juste derrière l'implantation des oreilles.

 

Les kystes sébacés

Il s'agit de la tuméfaction d’une glande sébacée (glande de la peau sécrétant le sébum, une sorte de graisse qui protège l'épiderme).

Les kystes se présentent sous la forme de boules sous la peau, le plus souvent sur le dos ou les hanches du cobaye. Ils sont sans gravité mais s'ils grossissent trop il faut les faire enlever chirurgicalement pour éviter une infection grave. Ils sont aussi douloureux au toucher et peuvent déranger le cobaye.

La teigne

C'est une maladie de peau causée par un champignon, Trichophyton mentagrophytes ou Microsporum gypseum.

 

On remarque des zones rondes sans poils, le plus souvent sur la tête (nez, oreilles) au début, puis sur tout le corps. Ce n'est pas une maladie très grave, mais elle est très contagieuse, très longue à traiter (entre 4 et 8 semaines).

Elle est aussi transmissible à l'homme, chez qui les symptômes sont une lésion en forme de "roue de Sainte-Catherine".

Il faut absolument isoler les individus malades, porter des gants pour les toucher et traiter tous les animaux de la maison et le matériel (cages, accessoires...).

La gale

Cette affection est le plus souvent causée par les parasites Trixacarus caviae et occasionne de très sévères démangeaisons (prurit) et une alopécie localisée.

Elle touche le plus souvent le cou et l'arrière-train. Elle se développe très lentement en restant invisible puis se manifeste suite à un stress.

Les symptômes peuvent être différents selon les espèces de parasites (Demodex caviae, Sarcoptes scabiei ou Notoedres muris), avec des croûtes sur le nez et les yeux. Le traitement est un anti-parasitaire prescrit par le vétérinaire.

Les poux

Les parasites incriminés, de touts petits insectes, sont le plus souvent Glicorola porcelli, Gyropus ovalis et Trimenopen jenningsi.

Lorsque l'infestation est sévère, elle est accompagnée de démangeaisons et de perte de poils. On traite au shampooing insecticide et à l'injection d'anti-parasitaire.

La pododermatite

Cette infection de la plante des pieds est provoquée par une hygiène de la cage insuffisante ou l'humidité engendrée par une litière pas assez absorbante.

Attaquées par les bactéries de l'urine et des matières fécales, les pattes et les doigts enflent, des abcès et des ulcérations ouvertes se forment et une arthrite peut se développer.

 

Le traitement peut durer plusieurs mois. En cas de nécroses et d'ulcères, la maladie est incurable. Une bonne hygiène et une sur-litière de paille souple est à utiliser en prévention.

 

 

L'otite

L'inflammation de l'oreille interne survient souvent après un épisode de coryza ou de pneumonie. Le cobaye penche la tête sur le côté ("torticolis") et ne parvient plus à garder son équilibre.

On traite aux antibiotiques, mais les rechutes sont fréquentes et l'issue parfois fatale.

 

La conjonctivite

La conjonctivite est une inflammation de la conjonctive, la membrane protectrice de l'oeil.

Elle peut être provoquée par une allergie, une bactérie, un virus ou par un corps étranger dans l'oeil.

 

On peut appliquer des compresses stériles avec du sérum physiologique pour apaiser l'oeil.

Le vétérinaire prescrira un collyre.

 

La kératite

La kératite est une inflammation de la cornée qui peut être virale, bactérienne, allergique ou mycosique (causée par un champignon).

L'oeil prend un aspect vitreux ou blanc.

On utilise alors un collyre ou une pommade.

 

La cataracte

La cataracte est une opacification du cristallin.

L'oeil prend une apparence vitreuse et la vision est nettement diminuée.

Il semblerait que la cataracte soit plus présente chez certaines lignées d'Abyssiniens et il n'y a malheureusement pas de traitement.

 

 

La malocclusion dentaire

La malocclusion dentaire est une des premières causes de mortalité chez les cobayes en captivité.

Il s'agit d'une malposition des incisives ou molaires, et le plus souvent des prémolaires, résultant d'une croissance anormale des dents.

Il faut savoir que les rongeurs ont des dents qui poussent en permanence, et que rien n'use mieux une dent que l'autre dent avec laquelle elle s'emboîte.

 S'il y a le moindre problème, c'est le début d'une réaction en chaîne qui entraîne anorexie, abcès, et ainsi problèmes digestifs graves.

 La malocclusion peut avoir plusieurs causes :

  •  absence d'éléments à ronger,

  •  défaut héréditaire,

  •  traumatisme,

  •  carences en vitamines,

  •  déséquilibres alimentaires...

  •  utilisation des biberons…

 

Les abcès dentaires

Les dents du cochon d’Inde ne faisant que pousser, la moindre déformation peut entraîner par simple blessure un abcès dentaire, il nécessite souvent l’ablation des dents responsables et un traitement antibiotique adéquate.

 

La chéilite

La chéilite est une inflammation des lèvres le plus souvent d'origine allergique ou de l'ingestion d'aliments trop acides (pommes, fruits pas assez mûrs).

Les lèvres sont irritées et croûteuses.

 

Les problèmes de dents cassées

Quand un cobaye se casse une dent, il peut s'agir de signes de carences, ou bien d'un petit traumatisme.

 

 

La constipation

La constipation est le plus souvent due à une alimentation pauvre en fibres et en eau, c'est-à-dire pauvre en légumes.

Le cochon d'Inde ne produit plus d'excréments et reste assis dans un coin, la tête baissée.

On conseille souvent de lui faire avaler un peu d'huile de paraffine (1 ml environ) et de donner des légumes riches en eau. Une constipation qui dure plus de 24 h peut avoir des conséquences dramatiques.

 

La diarrhée

La diarrhée est une des principales causes de mortalité chez le cobaye et résultent d'un déséquilibre de la flore intestinale.

Les crottes sont malodorantes, liquides ou molles et collées les unes aux autres.

Les causes peuvent être multiples :

  • changement d'alimentation, infection,

  • inflammation,

  • traitement aux antibiotiques.

Attention,la diarrhée est souvent fatale si elle n'est pas traitée à temps !

 

Les gaz et le tympanisme

Les ballonnements et les gaz sont souvent provoqués par des végétaux fermentés ou trop frais ou (pomme, raisin sec, pain, grosses quantités de chou...) ou par un changement d'alimentation trop important.

Le ventre est dur et distendu.

Les poches de gaz (météorisme) dans les intestins sont très dangereuses, car elles repoussent le diaphragme et compriment le coeur et les poumons (tympanisme) : le cobaye peut alors mourir d'arrêt cardiaque ou d'étouffement.

 

 

La carence en vitamine C

Le cochon d'Inde ne peut pas synthétiser la vitamine C :

Il doit la trouver dans sa nourriture, à raison de 20 mg / Kg d’alimentation et par jour.

Une carence entraîne une ataxie locomotrice (raideur des articulations ou scorbute), un gonflement des articulations, des hémorragies sous-cutanées, musculaires, et intestinales.

Le cobaye reste prostré, ne mange plus et agonise dans d'atroces souffrances. Cette maladie mortelle très courante pourrait facilement être évitée.

 

L'entérotoxémie

Il faut savoir que le cochon d'Inde est très sensible à certains antibiotiques :

ceux-ci peuvent l'empoisonner, en provoquant ce qu'on appelle une entérotoxémie. Il s'agit d'un dérèglement de la flore intestinale qui favorise ne développement de certaines bactéries, lesquelles produisent des toxines néfastes pour notre ami...

 

La cystite

Cette inflammation de la vessie est souvent due à une sur-concentration en minéraux, qui forment des cristaux irritants.

A long terme, cela débouche souvent sur une infection et la formation de calculs.

Les urines sont épaisses et le cobaye éprouve des douleurs quand il urine.

On conseille de remplacer les mélanges de graines (trop riches en calcium) par un aliment complet en extrudés et de donner une infusion de thym.

S'il s'agit d'une infection bactérienne, un traitement antibiotique sera prescrit.

 

 

Les calculs urinaires (urolithiase)

Les calculs (ou urolithiases) sont une agglomération de cristaux dans les urines.

Cela forme des petits "cailloux" qui peuvent atteindre 1 cm de diamètre, situés dans la vessie ou dans l'urètre. 

C'est très douloureux (le cobaye crie lorsqu'il urine) et très dangereux. Après un diagnostic par radiographie, la chirurgie est la seule option possible.

 

La toxémie de gestation

Cette maladie touche les femelles durant les deux dernières semaines de la gestation jusqu'à la première semaine après la mise au monde des « chiots ».

Le taux de glycémie (taux de sucre dans le sang) diminue. Pour compenser ce déficit, les graisses sont consommées, ce qui entraîne la formation par l'organisme de substances toxiques appelées corps cétoniques.

La mort survient en quelques heures et le traitement est rarement concluant.

Ce sont les femelles anorexiques ou au contraire obèses qui seraient prédisposées à cette maladie assez fréquente.

 

Les tumeurs mammaires

Ses grosseurs cancéreuses au niveau des mamelles peuvent toucher aussi bien les mâles que les femelles.

Après des analyses pour savoir de quel type de tumeur il s'agit, la chirurgie est souvent la seule option pour prolonger la vie du cochon d'Inde et ralentir l'apparition de métastases dans le cas de tumeurs malignes.

 

Les kystes ovariens

Identifiable par une chute de poils localisée symétriquement sur chaque flanc chez les femelles, il s'agit de kystes ovariens.

L'ovariectomie (ablation des ovaires) est la seule option pour éviter les désordres métaboliques irrémédiables.

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